Quintuple championne du monde du 100 mètres, double championne olympique. Shelly-Ann Fraser-Pryce est sans aucun doute l’une des sprinteuses les plus redoutables de tous les temps. L’année 2024 n’a pas été fructueuse en raison de blessures, mais 2025 pourrait l’être à nouveau. “J’ai pris un peu de temps après les Jeux de Paris, qui ont été décevants pour moi, pour revenir et me reconstruire”, a expliqué Fraser-Pryce. “Je suis en bonne santé et je me suis entraînée dur ces derniers mois. Je suis prête à aller chercher un sixième titre mondial à Tokyo”.
“C’est pourquoi l’Allianz Mémorial Van Damme est un rendez-vous très important pour moi”, poursuit la Jamaïcaine. “Un bon entraînement ne suffit pas, il faut aussi être capable de le convertir en victoire en compétition. Je veux réussir mon départ vendredi et aussi d’autres détails techniques sur lesquels j’ai travaillé dur et que je veux voir se concrétiser durant la course. Un temps rapide vendredi serait sans aucun doute un facteur de confiance, mais la chose la plus importante est l’exécution technique. Ensuite, un chrono rapide viendra naturellement”, avance Fraser-Pryce.
Vendredi, la légende vivante jamaïcaine affrontera, entre autres, l’Américaine Melissa Jefferson-Wooden, 24 ans, toujours invaincue sur 100 mètres cette année. “J’aime ce qu’elle fait. Elle a déjà couru 10.65 cette année et je sais à quel point c’est rapide. Mais cela ne me décourage pas. J’aime courir contre d’autres athlètes de haut niveau, cela fait ressortir le meilleur de moi-même”, a déclaré Fraser-Pryce, qui dispose elle-même d’un RP de 10,60 et qui est détentrice du record du meeting au Mémorial avec un chrono de 10,72
“Vous savez, les gens me demandent parfois si, à 38 ans et avec mon palmarès, j’ai encore quelque chose à perdre”, s’étonne Fraser-Pryce. “Bien sûr que j’ai quelque chose à perdre ! Je suis une bête de compétition, mon seul but est de gagner. Même à 38 ans. Si je ne croyais pas moi-même que c’est possible, je ne ferais plus tout cela. Mon secret ? Il n’y a pas de secret. C’est ma discipline d’entraînement qui m’a amené jusqu’ici, ainsi que le plaisir que je tire de ce sport. Je l’apprécie énormément et je suis très reconnaissante de tout ce que j’ai accompli et de tout ce que j’ai pu vivre au cours de ma carrière.”
Afin de briller une dernière fois à Bruxelles ? “Oui, j’ai hâte d’y être. Chaque année, le stade est plein à craquer. Les gens crient mon nom. J’aime les stades bouillonnants et ce sera certainement le cas demain”, se réjouit Fraser-Pryce en guise de conclusion.