Ingebrigtsen, champion olympique en titre du 1500 mètres et champion du monde du 5000 mètres, n'était pas encore né lorsque le Marocain Hicham El Guerrouj avait établi le précédent record du monde (4:44.79 à Berlin en 1999).
Les spectateurs du Stade Roi Baudouin ont pu constater via les ‘wavelights’, ces petites loupiotes vertes placées du côté intérieur de la piste, qu'Ingebrigtsen avait la course sous contrôle et qu'il était bel et bien dans le rythme du record du monde tout au long de la course. Le Norvégien, qui fêtera ses 23 ans dans 11 jours, n'a jamais faibli et a terminé en 4:43.13, soit plus d'une seconde et demie plus vite qu'El Guerrouj.
Le 2000 mètres n'est pas une distance habituelle en athlétisme, mais seuls des grands noms évoluent au palmarès du record du monde. Les prédécesseurs d'Ingebrigtsen et d'El Guerrouj sont l'Algérien Noureddine Morcelli, le Marocain Saïd Aouita, le Britannique Steve Cram et le Néo-Zélandais John Walker, tous des légendes vivantes du demi-fond.
Bien plus loin dans le temps, en 1948, le record du monde était détenu par un Belge : Gaston Reiff avait alors réalisé un meilleur temps de 5 minutes et 7 secondes à Bruxelles. Ainsi, 75 ans après Reiff, Ingebrigtsen vient de signer un nouveau record du monde du 2000 mètres sur le sol bruxellois.
Les numéros 2 et 3 de vendredi soir ont également eu l'occasion d'établir un record. Le Kenyan Reynold Kipkorir Cheruiyot a établi un nouveau record national en 4:48.14 et l'Australien Stewart McSweyn un nouveau record océanique en 4:48.77.
"C'est toujours agréable de battre un record. Il y a dix jours, j'ai eu une sorte de virus et je ne savais pas vraiment comment je me sentirais aujourd'hui. Mais je me suis senti très bien et j'ai réalisé une bonne course. Les lièvres m'ont beaucoup aidé. En fait, ils m'ont aidé plus que je ne l'espérais", a déclaré Ingebrigtsen, manifestement très satisfait.